Comprendre le Phénomene « Bwa Kale » dans l'air Métropolitaine de Port-au-prince : Le cas de Canape-vert et de Carrefour-Feuille

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Le présent article traite du phénomène social "Bwa Kale" en Haïti, qui représente des actes de lynchage collectif et de justice populaire motivés par la colère des citoyens face à l'inefficacité de l'État soldé par la corruption du système judiciaire. Le terme "Bwa Kale," qui signifie littéralement « arbre dénudé », symbolise la résistance et la lutte contre l'oppression. Ce phénomène est caractérisé par des groupes de citoyens.nes qui prennent des décisions extrajudiciaires pour punir ceux/celles qu'ils/elles considèrent coupables de crimes, de vol, de viol et d'agressions. Ce mouvement d'auto-défense est né de la méfiance envers les autorités et de la nécessité de protéger les communautés contre la violence des gangs et des criminels. Ce texte explore également les causes profondes de ce phénomène, notamment la pauvreté, la défaillance des institutions judiciaires et la marginalisation sociale. Il souligne que "Bwa Kale" expose les lacunes du système judiciaire et reflète le mécontentement croissant de la population envers les autorités. Ce phénomène a des impacts significatifs sur la société haïtienne, contribuant à l'érosion de l'État de Droit tout en étant perçu par certains comme une forme de résistance contre l'injustice.


Mots-clés : Bwa-kale, phénomène social, mouvement social.





MISE EN CONTEXTE 

Le « bwa kale » est un phénomène socioculturel, souvent associé à des pratiques de résistance, de protestation et de réclamation des droits. Ce terme désigne littéralement "l'arbre pelé" et fait référence à un ensemble de rituels, de croyances et d'actions qui émergent dans des contextes de crise ou d'injustice. Voyons la sociogenèse de ce phénomène dans les lignes ci-dessous.


Le phénomène « bwa kale » trouve ses racines dans l'histoire complexe d'Haïti, marquée par la colonisation, l'esclavage et les luttes pour l'indépendance. Gédéon (2016), dans son article « La résistance populaire en Haïti : le cas du bwa kale » (2016), montre que le mouvement « bwa kale » est une forme de résistance populaire qui émerge lorsque les populations se sentent opprimées par des systèmes injustes ou des autorités corrompues. Ce phénomène est souvent associé à des rituels qui combinent des éléments spirituels et des pratiques communautaires. 


Quant à Bertin (2017) dans son ouvrage « La culture haïtienne : entre traditions et modernité », ces rituels peuvent inclure des chants, des danses et des prières qui visent à mobiliser la communauté autour d'une cause commune. Ces manifestations culturelles servent non seulement à exprimer le mécontentement, mais aussi à renforcer les liens sociaux au sein de la communauté.


Dans son texte intitulé « Les mouvements sociaux en Haïti : entre tradition et innovation », Pierre (2019) note que le « bwa kale » s'est manifesté lors de diverses mobilisations sociales, notamment lors des manifestations contre la corruption ou les inégalités économiques. Les groupes qui s'identifient au « bwa kale » utilisent souvent cette terminologie pour revendiquer leurs droits et leur dignité face à l'injustice.


Dans cette perspective, quel est la perception des citoyens.nes autour de ce concept ? Autrement dit, le phénomène « Bwa kale » est-il une forme dauto-défense populaire contre linjustice sociale ou larbitraire ? À partir de cette interrogation nous allons essayer de comprendre le phénomène « Bwa kale » dans sa dimension anthropologique et sociologique dune part et dautre part de voir la faiblesse des institutions répressives de lÉtat comme la justice et autre face à la montée de la criminalité en Haïti. Pour réaliser ce travail, nous avons utilisé une approche ethnographique cest-à-dire faire des observations participantes et une recherche documentaire. Cette enquête de terrain sur le phénomène de « Bwa Kale » a été réalisée dans les quartiers de Canapé-Vert et de Carrefour-feuille, deux localités de la ville de Port-au-Prince en Haïti.


Quel est le véritable sens du « phénomène « Bwa Kale » dans la conjoncture actuelle ? Quelle est son origine ? Le phénomène « Bwa Kale », peut-il contribuer à la récupération des « Territoires Perdus » ?




Conceptualisation du mouvement « Bwa kale » comme phénomène social

        Le mouvement « Bwa Kale » est un phénomène sociopolitique, économique et culturel qui peut produire dautres phénomènes sociaux complexes. Parlant de phénomène social, plusieurs auteurs ont déjà posé le jalon à ce sujet. Parmi lesquels Auguste Comte qui est considéré comme le père de la sociologie ancienne et le premier a développé le terme « sociologie» après que ce dernier a été apparu pour la première fois sous la plume de Joseph Emmanuel Siéyès. Dans "Cours de philosophie positive" (1830-1842), il propose une approche scientifique pour étudier les phénomènes sociaux. Il distingue trois stades de développement humain (théologique, métaphysique et scientifique) et soutient que les phénomènes sociaux doivent être analysés à travers des lois sociales, semblables aux lois naturelles. 


De son côté, Pierre Joseph Proudhon (1840) a étudié les phénomènes sociaux à travers le prisme de l'économie politique et des relations sociales. Dans « Qu'est-ce que la propriété ? », il critique la propriété privée comme source d'inégalités sociales. Son approche met l'accent sur les interactions sociales et les luttes entre classes, considérant ces phénomènes comme essentiels pour comprendre les structures sociales. Tandis quEmile Durkheim (1895), dans « Les Règles de la méthode sociologique », affirme que les phénomènes sociaux doivent être traités comme des « choses », c'est-à-dire comme des réalités observables ou tangibles qui existent indépendamment des individus. Il insiste sur l'importance de comprendre comment ces faits influencent les comportements individuels et collectifs. Dans « Le Suicide » (1897), il illustre comment des facteurs sociaux peuvent influencer des comportements personnels.


Dans « Le Capital », Karl Marx (1876) analyse comment les structures économiques déterminent les relations sociales et engendrent divers phénomènes sociaux. Pour lui, ces phénomènes nécessitent d'examiner les bases matérielles de la société et influencent les interactions humaines. Pour sa part, Marcel Mauss dans (1925), dans « Essai sur le don », explore les échanges sociaux comme un phénomène fondamental qui structure les relations interpersonnelles. Il montre comment ces échanges ne sont pas seulement économiques mais aussi porteurs de significations culturelles et sociales, influençant ainsi le tissu social d'une société. De lautre côté, Alain Touraine (1981) aborde ce phénomène en mettant l'accent sur l'action collective et l'identité sociale. Dans « La voix et le regard », il analyse comment les mouvements sociaux émergents en réponse à des transformations culturelles et économiques. Touraine considère que ces mouvements sont essentiels pour comprendre la dynamique sociale moderne.


Pour en finir, des sociologues contemporains, tels que Bruno Latour avec sa théorie de l'acteur-réseau ou Arjun Appadurai, avec ses travaux sur la mondialisation ont enrichi notre compréhension des phénomènes sociaux en intégrant des dimensions telles que le pouvoir, la technologie et la culture globale. Par exemple, Latour (2005) dans « Reassembling the Social : An Introduction to Actor-Network-Theory » propose une approche où les relations entre acteurs humains et non-humains sont centrales pour analyser les phénomènes sociaux.


Dans cette perspective, nous pouvons remarquer quà partir des réflexions des auteurs susmentionnés quun phénomène social produit toujours d'autres phénomènes et donc, est essentiel pour comprendre la complexité des interactions humaines. Les études sociologiques montrent que ces dynamiques sont évolutives et interconnectées. Chaque phénomène social est le résultat non seulement de facteurs immédiats mais aussi d'interactions passées qui continuent dinfluencer le présent et l'avenir. Ainsi sinscrit le phénomène « Bwa Kale » dans la société haïtienne. Chaque phénomène, quil soit social, économique, politique et culturel, donne souvent naissance à de nouveaux mots ou donnent lieu à lusage des mots existant déjà dans la langue. Il en est ainsi, dans ce dernier cas, de lexpression « Bwa Kale » (THELUSMA, 2023).


CONTEXTE HISTORIQUE ET CULTUREL

Le bwa kale s'inscrit dans un contexte historique marqué par des luttes pour l'indépendance et des mouvements sociaux. En tant que pratique culturelle, il émerge souvent lors de périodes de crise ou d'oppression, où les populations cherchent des moyens d'affirmer leur identité et leurs droits. Les ethnographes comme « Jean-Pierre Gédéon » et « Mireille Durocher Bertin » ont décrit comment cette pratique est ancrée dans des traditions africaines, tout en étant influencée par l'histoire coloniale d'Haïti.


 HISTOIRE RECENTE DU PHÉNOMÈNE « BWA KALE » :

Au début de lannée 2014, lexpression devenue populaire « Bwa Kale » nétait quun simple slogan, utilisé lors des manifestations de rue à Port-au-Prince. Ensuite au début de l'année 2018, sous l'administration du feu Président Jovenel Moïse, on pouvait voir des graffitis de ce slogan sur les murs du Palais national ainsi que de nombreuses autres institutions étatiques de la capitale. Ces graffitis étaient réalisés lors des passages à pied des manifestants, à laide de sprays de couleur rouge, bleue, noire exprimant leur mécontentement contre le gouvernement en place, et un peu plus tard, cette expression devenue plus ou moins populaire, va avoir son tout premier et second grand essor.


LE PREMIER ESSOR DU PHÉNOMÈNE « BWA KALE EN HAÏTI »

            La première victime du phénomène « Bwa Kale » a été la militante politique Magalie Habitant. Selon Frantz, un marchand de bega au cur du Champ de Mars « ses pieds étaient si agiles qu'elle était véritablement douée même pour les courses athlétiques, mais cest bien cela qui lui a sauvé la vie en date du Jeudi 29 Septembre 2022. Elle a été malgré tout brutalisée à travers les rues de Pétion-Ville, à loccasion dune manifestation contre le gouvernement dAriel Henry. 


SECOND ESSOR DU PHÉNOMÈNE « BWA KALE » EN HAÏTI » 

Le mouvement « Bwa Kale » a pris un nouvel essor à Canapé-Vert, le lundi 24 avril 2023, dans la matinée. Ce jour-là, quatorze présumés bandits et chefs de gangs armés, venant en renfort contre le quartier de Carrefour-Feuilles, ont été lynchés ou brûlés vifs après les avoir remarqués dans un autobus. Le phénomène « Bwa Kale » est une mouvance populaire haïtienne qui se dresse contre la violence et la criminalité des bandes armées qui sévissent dans le pays depuis plusieurs années.


TROISIÈME ESSOR DU PHÉNOMÈNE « BWA KALE » 

« 28 présumés bandits ont été tués lors des opérations de la Police nationale dHaïti (PNH) entre Bourdon et Pétion-Ville, a informé Lionel Lazarre, porte-parole adjoint de la PNH sur les ondes de la Radio Magik 9 le mardi 19 novembre 2024, soulignant que la traque se poursuit » (Le Nouvelliste, 2024).


             Cette situation survient après que la PNH ait intercepté à Poste-Marchand et à lavenue Panaméricaine, aux environs de deux heures du matin, un camion et un minibus transportant des individus armés en direction de Pétion-Ville (Odigène, 2024). De Musseau à lavenue Panaméricaine, à Pétion-Ville, où le camion transportant les criminels a été intercepté, des cadavres incendiés jonchent les rues, a constaté un photographe du Nouvelliste, signalant que la population continue dans sa traque aux bandits qui auraient investi ces zones (Le Nouvelliste, 2024).


           Selon Jonasson Odigène, un journaliste reporter, les zones de Lalue et de Bourdon ont également connu de vives frayeurs. À la 2è ruelle Rivière, la population a délogé des bandits qui sétaient réfugiés dans lancienne clinique du Dr Claude Démesmin, a rapporté un correspondant du journal. « Plus de trois bandits ont été lynchés entre la 2è ruelle Rivière et la ravine de Canapé-Vert », a-t-il constaté (Le Nouvelliste, 2024). 



UNE DÉFINITION DU PHÉNOMÈNE « BWA KALE » 

Le phénomène de "Bwa Kale" en Haïti fait référence à des actes de lynchage collectif et de justice populaire violente, souvent motivés par la colère populaire face à l'inaction de l'État ou à la corruption perçue dans le système judiciaire. Le terme "Bwa Kale" signifie littéralement « arbre dénudé », en référence à l'arbre sous lequel ces actes de violence sont souvent commis. Dans cette perspective, le bois (ou "Bwa") symbolise la force et la résistance, tandis que "Kale" pourrait évoquer l'idée de « dénuement » ou d« écorchure », soulignant les combats difficiles mais nécessaires pour briser les chaînes de loppression. Ce phénomène a émergé et a connu un véritable essor par la suite, il est principalement associé à des quartiers populaires et des zones rurales, en particulier Canapé-Vert, bien qu'il puisse se produire dans d'autres contextes (Décayette, 2023).

  

CARACTÉRISTIQUES 

Le « Bwa Kale » se caractérise par des groupes de citoyens.nes qui, se sentant responsables de la sécurité de leur communauté, prennent la décision dexécuter de manière extrajudiciaire des personnes qu'ils/elles considèrent comme coupables de crimes, de vol, de viol, d'agression ou d'autres actes criminels quils sont victime dans la dans les quartiers populaires. Alors pour éviter ces dérivent, la population de Canapé-vert et celle de Carrefour-feuille organisent sa légitimes défense vis-à-vis des malfrats qui ont lintention détendre leur territoire dans ces localités. La violence de ces populations est souvent brutale, avec des victimes battues, tuées et parfois mutilées au camp des bandits. Ces actes sont en grande partie alimentés par la méfiance envers l'appareil judiciaire, la perception d'impunité et l'incapacité des autorités à maintenir l'ordre et à protéger les citoyens.nes.


          Le phénomène « Bwa Kale » est né, en particulier, de la volonté de la population de sauto défendre contre les kidnappeurs, les gangs armés et les criminels qui terrorisent les rues dont la population est la principale victime. Le « Bwa Kale » est donc un mouvement spontané dauto-défense (THELUSMA, 2023).


CONTEXTE SOCIAL ET POLITIQUE 

Les causes profondes du phénomène « Bwa Kale » sont multiples. Elles incluent la pauvreté, l'absence d'une véritable force policière et judiciaire, l'effondrement des institutions étatiques et la marginalisation sociale de nombreuses communautés. La frustration face à un système judiciaire qui semble inapte à répondre aux besoins des citoyens pousse parfois ces derniers à se faire justice eux-mêmes.



CONSÉQUENCE DU PHÉNOMÈNE 

Le phénomène « Bwa Kale » a des conséquences profondes sur la société haïtienne. Il expose les lacunes du système judiciaire et met en lumière la désaffection de la population envers les autorités. En outre, ce phénomène contribue à la montée de la violence sociale et à l'érosion de l'état de droit dans le pays. Cependant, certains y voient également un symptôme de résistance face à l'injustice perçue et comme une forme d'expression de la lutte des citoyens contre l'impunité.


Le « bwa kale » a également un impact significatif sur le paysage politique haïtien. Dans son article « Bwa Kale : un symbole de résistance populaire en Haïti » (2020), Ricardo J. Estimé analyse comment ce phénomène a influencé les dynamiques politiques locales, créant une pression sur les gouvernements successifs pour qu'ils répondent aux besoins des citoyens.nes. Estimé souligne que le « bwa kale » représente une forme d'autonomisation pour les populations marginalisées, leur permettant de revendiquer leurs droits en tant que citoyens.nes. 


Cependant, le phénomène bwa kale n'est pas exempt de critiques. Certains chercheurs comme Sophie L. François (2021), dans son étude « Les limites du bwa kale : entre espoir et désillusion » soulignent que bien que ce mouvement soit porteur d'espoir, il fait face à des défis significatifs tels que la répression gouvernementale, la fragmentation des mouvements sociaux et la difficulté à traduire les revendications en changements concrets.


CONCLUSION 

En somme, l'expression « Bwa Kale » peut-être traduite en français par pénis épluché. C'est un slogan qui est à la mode tout récemment. Il sous-entend contre attaquer les présumés bandits et kidnappeurs ou politiciens jugés véreux. C'est une forme auto-défense face au phénomène banditisme grandissant en un mot, il se prononce Bois calé. Selon ce que nous a dit Evelyne, une élève au cours de nos entrevues à Carrefour-Feuilles. « Le phénomène bwa kale  révèle un aspect essentiel de la lutte pour la justice sociale dans le pays. En tant que symbole de résistance contre l'oppression et l'injustice, il  incarne les aspirations d'un peuple cherchant à redéfinir son identité collective face aux défis socio-économiques persistants ». D'où, notre observation autour de ce phénomène dans les différentes zones dont Canapé-vert et Carrefour-feuilles nous permet de voir que le « bwa kale » offre une fenêtre sur la manière dont les individus et les communautés interagissent avec leur histoire, leur culture et leur environnement sociopolitique. Ce phénomène incarne non seulement une forme de résistance face à l'oppression, mais aussi une célébration d'une identité collective dynamique qui continue d'évoluer.












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  • THELUSMA, F. (2023). «Bwa kale», quelle interprétation? Récupé




Par Wilguens FANFAN & Jean René DECAYETTE



Wilguens FANFAN

• Master 2 en Histoire, Mémoire et Patrimoine à l'IERAH/ISERSS, 


Jean René DECAYETTE

✓ Avocat

✓ +509 3925-0009

✓ jeanrenedecayette@gmail.com


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