Jean-Jacques Dessalines : un révolutionnaire patenté.

Si le 17 octobre 1806 a représenté une victoire pour les assassins et comploteurs de Jacques 1er, consacrant une période de diffamation à son encontre, ces derniers avaient même instauré une interdiction de prononcer le nom de ce révolutionnaire. Il a fallu attendre Louis Pierrot, un président de transition en 1846, pour que, quarante ans plus tard, cette interdiction soit levée. Ces comploteurs, principalement issus des enfants des colons, souvent appelés mulâtres, contrôlaient alors tous les rouages du pouvoir.

Sur le plan social, aucune école n'existait pour former les nouveaux libres, ces anciens esclaves récemment affranchis grâce à l'abolition générale proclamée par Sonthonax le 29 août 1793, puis par la victoire à la bataille de Vertières le 18 novembre 1803, suivie de la déclaration d'indépendance d'Hayti le 1er janvier 1804. Jean-Jacques Dessalines, chef de ce nouvel État, avait pour ambition la construction de ce pays, contrairement à ses détracteurs et assassins, dont le seul but était de s'emparer des biens, notamment des terres.

Ce révolutionnaire accompli, Jean-Jacques Dessalines, visait le bien-être de tous les fils et filles de la nation pour bâtir un pays indépendant, souverain et prospère. Toutefois, le crime odieux, prémédité de longue date, s'est achevé le 17 octobre 1806. Les assassins ont brouillé les pistes, laissant croire que Dessalines était mort au Pont-Rouge. C'est alors que Dédé Bazile, surnommée Défilée la Folle, récupéra son corps pour l'enterrer au cimetière de Sainte-Anne. Malgré tous les mensonges qui ont précédé 1806 et qui persistent jusqu'à aujourd'hui, ces assassins et comploteurs n'ont jamais pu enlever à Jean-Jacques Dessalines son titre de révolutionnaire accompli. Ses stratégies pour combattre l'esclavage et atteindre l'indépendance d'Hayti sont restées gravées dans l'histoire. Dessalines a transformé le système esclavagiste pour instaurer un ordre basé sur la liberté, la responsabilité et la prospérité pour son peuple.

Par Thélus JEAN FRANÇOIS

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