Jean-Jacques Dessalines, héros qui a libéré Haïti des griffes des colons français, a été lâchement assassiné par des traîtres de la nation. Ce complot ignoble, orchestré par des hommes de son propre entourage, s'est produit deux ans après notre glorieuse victoire sur la plus grande armée de l'époque, l'armée napoléonienne. Peut-on, à ce moment-là, accuser l'être haïtien, marqué par l'héritage culturel de l'esclavage ?
En effet, le 17 octobre 2024 marque le 218e anniversaire de l'événement tragique de l'assassinat de l'empereur sur le pont Lanarge, qui sera plus tard nommé Pont-Rouge. Cette mort sanglante, survenue le 17 octobre 1806, fut le résultat d'un complot contre l'éducation, la sécurité et le respect des droits humains, sans lesquels le développement est tout simplement impossible. Cet acte meurtrier a été soigneusement planifié ; ce n'était pas le fruit du hasard. Bien que Madiou ait déclaré dans le Tome 3 de son œuvre Histoire d’Haïti qu’en sortant de Saint-Marc, Dessalines avait rencontré Delpêche et lui avait conseillé de n’approcher Port-au-Prince qu’avec une armée imposante, nous savons tous que « konplo pi rèd pase wonga ».
Aujourd'hui, à Port-au-Prince, la commémoration de l'assassinat de Dessalines est insignifiante. Personne n'ose arpenter les rues. La capitale est contrôlée par des gangs et abandonnée par un État en désarroi. La tombe de Jean-Jacques Dessalines est laissée à l'abandon, envahie par les détritus et les chiendents.
Somme toute, le pays peut toujours remonter la pente de l'esclavage moderne. Toutefois, nous avons des hommes sensés. Des hommes qui priorisent le collectivisme plutôt que l'individualisme. Des hommes qui protestent réellement pour le changement. Des hommes qui portent en eux l'idéal dessalinien. Des hommes qui ressentent eux-mêmes la douleur des maux que chaque fragment de la nation éprouve. Ces hommes n'oublient pas l'héritage et l'importance de Dessalines en tant que libérateur et fondateur d'Haïti, qui leur ont été légués. Ce sont des hommes d'une dimension élevée et forte qui ne rabaisse pas sa figure. Son rôle et ses contributions ne seront pas obscurcis par d'autres narrations ou événements contemporains, comme la violence des gangs ou l’instabilité politique, qui prennent le devant de la scène. Ce sont des hommes combattants qui ne contribuent pas à une perte de repères historiques et culturels.
Vive l'empereur Jean-Jacques Dessalines ! Vive le changement, le développement !
Vive la nation haïtienne pour toujours
Richardson VERONE
richardsonveronekontab@gmail.com
Etudiant à l’UEH
Journaliste spécialisé « Civisme et Anti-corruption »