Violation des principes académiques à l’INAGHEI : Quand l’imposition remplace le dialogue

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La récente décision de Jacques Nelson, Vice-Doyen aux affaires académiques de l'INAGHEI, de programmer un cours pour l'année propédeutique à la fin de l’année académique 2023-2024 a suscité une vive indignation chez les étudiants de cette année. Imposée sans consultation ni explication, cette mesure est perçue par beaucoup comme une violation flagrante des principes académiques et de la gouvernance institutionnelle.


Selon l'article 14.1 du règlement interne de l’Institut National d’Administration, de Gestion et des Hautes Études Internationales (INAGHEI), « L’INAGHEI est un espace académique où le dialogue et les échanges d'idées se produisent suivant les normes de respect mutuel. En conséquence, toute attitude agressive est bannie ». Cependant, la manière autoritaire avec laquelle cette décision a été prise semble aller à l’encontre de cet article. En imposant ce changement sans dialogue ni justification, le Vice-Doyen a contourné la nécessité d’un échange respectueux avec les étudiants.


Une imposition autoritaire

La déclaration du Vice-Doyen dans la salle de classe de l'année propédeutique, le lundi 2 septembre 2024 : « en tant que Vice-Doyen aux affaires académiques, je l’impose », a cristallisé le mécontentement. Plutôt que d’engager un dialogue constructif ou d’expliquer la raison de ce changement, l'administration a opté pour une approche autoritaire, renforçant ainsi la frustration et l’incompréhension parmi les étudiants.

Cette attitude est perçue par beaucoup comme agressive, en contradiction avec le principe de respect mutuel énoncé dans l'article 14.1. Les étudiants, qui avaient organisé leur emploi du temps selon le calendrier fixé, se sentent trahis et lésés par cette décision unilatérale. Cette approche arbitraire laisse un goût amer dans une faculté où le dialogue et la concertation devraient prévaloir.


Un espace académique en péril

Cette situation soulève une question fondamentale : l'INAGHEI respecte-t-elle encore son rôle d’espace académique dédié à l’échange d’idées dans le respect ? En refusant de justifier une décision qui impacte directement les étudiants, l'administration compromet l’esprit de collaboration et de respect mutuel, qui sont pourtant les piliers d'une institution universitaire.


Les étudiants de l'année propédeutique ont exprimé leur désaccord, non seulement à propos de la programmation tardive du cours, mais aussi par rapport à la manière dont ils ont été traités. Leur revendication va bien au-delà du calendrier académique : ils exigent que les principes fondamentaux de l'institution soient respectés et que leurs droits en tant que membres de la communauté universitaire soient pris en considération.


Un appel à la concertation

L’article 14.1 du règlement de l’INAGHEI rappelle que l'agressivité n'a pas sa place dans les interactions académiques. Pourtant, l’absence de dialogue et l’imposition autoritaire de cette décision sont perçues comme une forme d’agressivité institutionnelle. L’université doit être un lieu où la voix des étudiants est valorisée, où les décisions sont prises de manière transparente et en consultation avec toutes les parties prenantes.

Face à cette crise, il est urgent que l’administration de l’INAGHEI s’engage dans une concertation avec les étudiants, afin de rétablir un climat de confiance et de respect mutuel. Ignorer les revendications ne fera qu’accentuer les tensions et compromettre la stabilité de l’institution.

L’enjeu est de taille : soit l’université renoue avec ses principes fondamentaux de respect et de dialogue, soit elle court le risque de voir le mécontentement et la désillusion des étudiants s’amplifier.


Par DÉRA Paolo Dieufern 

✓ Étudiant de l'INAGHEI

✓ +509 39161210 

✓ Paorar04@gmail.com

 



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