Campus Henri Christophe de Limonade (CHCL), du conseil de gestion de facto au conseil dictateur.

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Le mandat du conseil de gestion du Campus Henri Christophe de Limonade (CHCL) de l'Université d'État d'Haïti (UEH) a officiellement pris fin le 3 novembre 2022, conformément à la circulaire BR 22113 publiée le 29 décembre 2021.


Ce mercredi 28 août 2024, les étudiants des différentes filières du campus ont manifesté contre la mauvaise gestion du conseil de gestion de facto. En particulier, les étudiants en fin de cycle des sciences de la santé, qui doivent entamer leur spécialisation, n'ont pas trouvé de places disponibles. Selon les manifestants, les responsables les ont orientés vers des universités privées pour effectuer leurs spécialisations, tandis que les étudiants de la Faculté de Médecine et de Pharmacie sont priorisés.


De plus, la quasi-totalité des bâtiments du campus sont dans un état critique. Le conseil de gestion de facto n'a pris aucune mesure pour réhabiliter les infrastructures endommagées. Face à la protestation étudiante, le conseil a choisi de sanctionner les leaders du mouvement plutôt que de répondre à leurs revendications. Les chefs de file du mouvement ont été accusés de participer à l’envahissement des locaux académiques et à la perturbation des cours/examens.


Les étudiants concernés, à savoir Saint-Louis John-Max Bruno, Don Wilny, Handy Handy Juste, et Julemuss Frédérick Lubin, ont été interdits d'accès au campus et suspendus de tous les services académiques et administratifs pour une période de six mois. Le conseil a également menacé de sanctions plus sévères en cas de récidive.


Les revendications des étudiants sont les suivantes :


En général :

  • Organisation d'élections dans les plus brefs délais pour remplacer le conseil de gestion de facto ;
  • Réhabilitation des bâtiments endommagés ;
  • Renforcement structurel du campus.

De manière plus spécifique et urgente :

  • 100 % de places disponibles à l'Hôpital Universitaire Justinien ;
  • Installation d'une salle de dissection pour les séances de pratique ;
  • Affiliation officielle de l'Hôpital Universitaire Justinien à l'École de Médecine de Limonade ;
  • Attribution d'un tiers des places disponibles dans les hôpitaux publics du pays aux étudiants de l'École de Médecine de Limonade ;
  • Augmentation du nombre de places disponibles à l'Hôpital Universitaire Justinien, de 18 à 50.

Face à cette situation, les étudiants de l'École de Médecine de Limonade se sentent abandonnés. Ils exigent un traitement plus équitable de leur situation. Des mesures urgentes doivent être prises par les autorités compétentes afin de remédier à cette crise


Par Peterson SAINT FLEUR 

Mémorant en

 Droit, Journaliste


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