La Force Multinationale à Haïti : Une Bouffée d'Air Frais Dans les Quartiers les Plus Embrouillés de la Capitale
Les premiers jours de la
mission multinationale à Haïti semblent apporter un semblant d’espoir à une
population terrifiée par les gangs tout-puissants d’autrefois.
Durant ces dernières
semaines, la question se précise de plus en plus : quelle stratégie les soldats
vont-ils mettre en place pour éradiquer les malfrats jusqu’à leurs cachettes ?
Pour leur part, l’administration composée des sept présidents et de M. Conille
avec son équipe n’a jusqu’à présent donné aucun renseignement sur le
déploiement de la force. Cependant, ils promettent de rétablir l’ordre et la
sécurité en traquant ipso facto les individus qui auront, de près ou de loin,
nui à l’ordre public.
Sous ces paroles pleines de promesses et avec la montée d’une toute nouvelle équipe à la tête de l’administration publique, accompagnée d’un nouveau directeur de la police et de l’arrivée tant attendue de la mission multinationale, tout semble possible.
Dans l’attente d’un futur
qui ne tarde pas à venir, la population aspire au plus merveilleux des
scénarios. Déjà, tout porte à croire qu’un retour à l’ordre est possible ;
d’ailleurs, une bouffée d’espoir semble occuper les esprits depuis un certain
temps. Les onomatopées répétitives des gros calibres se font entendre de moins
en moins à Port-au-Prince et dans ses zones avoisinantes.
Le déploiement de la
mission dirigée par les Kényans et leur matériel de combat lourd ont fait
monter la perplexité à son paroxysme chez les troupes armées qui faisaient la
pluie et le beau temps. À présent, pas un seul n’ose faire un faux pas au
risque de braver le danger. Tout comme la population, ils suivent le
déroulement de la situation, espérant que cette mission passe comme les autres,
telle une tempête dans un verre d’eau.
Dans les deux sens, l’attente est à son comble. Si l’on observe une baisse des activités criminelles et que la vie reprend son cours dans la zone métropolitaine, ce n’est pas encore l’effet direct de l’intervention militaire tant souhaitée. Le calme apparent n’est que le résultat de l’évaluation de l’état des lieux par les groupements armés, survenue à la suite du déploiement de la force.
Cela laisse place à toute
une kyrielle de questions : les soldats étrangers vont-ils exploiter le
momentum pour coincer les gangs sur leurs propres territoires de manière
individuelle ? Vont-ils tenter un coup de filet en attaquant simultanément les
groupements armés ? Personne ne le sait, et il n’est nul besoin de le savoir.
La seule chose importante pour le moment est de transformer ce moment de trêve
en une situation qui s’améliore quotidiennement de manière pure et simple.
Lutherson
Beaugé
Rédacteur/
LCI
Etudiant
de l’Université d’Etat d’Haïti