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| Photo du PM Gary CORNILLE |
Entre crise institutionnelle et politiques retombées, Gary CONILLE s'installe dans ce « brouhaha » où tout un chacun reste les bras croisés en attente de ses possibles prouesses.
Dix jours se sont écoulés depuis la nomination du Premier ministre, un poste qui, il ya un mois, était l'objet de convoitise de près d'une centaine de personnes. Un poste qui change de titulaire aussi fréquemment qu'on change de maillot. Après les longs et tortueux essais désobligeants d'Ariel Henry, c'est maintenant au tour de M. CONILLE de prouver qu'il y a encore des patriotes sur lesquels la population peut compter.
Si l'Ancien Premier Ministre des Affaires étrangères, Claude JOSEPH, a tourné en dérision la population en se pavanant à Martissant accompagné d'une lourde escorte de policiers pour prouver qu'il a résolu le problème de l'insécurité, Gary CONILLE, quant à lui, ne se fait pas d'illusion sur la situation. Il appelle les acteurs à se mettre au travail afin d'apporter les résultats escomptés. Par ailleurs, le nouveau Premier ministre, de concert avec le Conseil Présidentiel de Transition, compte réduire à treize (13) le nombre de ministres dans son gouvernement afin de diminuer les dépenses du Trésor Public. Mis à part cela, tout le monde est aux aguets pour la prise de ses premières mesures face à la conjoncture.
En guise de rappel, il y a de cela douze ans (12) ans, l'actuel Premier ministre avait quitté ce même poste en raison, selon lui, de mésententes avec la présidence. Une chose qui laisse toutes les pensées vierges quant à sa capacité de diriger et à son sérieux.
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| Photo du PM Gary CORNILLE |
En attendant, les hôpitaux continuent à recevoir des blessés par balles perdues, de très grandes quantités de gens sont aux abois et ne peuvent trouver refuge. Les habitants du bas Delmas résistent encore sous les détonations apocalyptiques des groupements armés. Les rouages administratifs n'ont rien dit sur ce qui se trame dans ces zones perçues depuis comme des espaces de non-droit. Leurs initiatives ont été exclusivistes et elles ont plutôt pérennisé la situation, au risque de possibles revendications pouvant les destituer.
Dans l'attente des résolutions de ce ministre fraîchement revenu de l'étranger, la population espère que ses initiatives seront, elles aussi, étrangères à celles de ses préliminaires. Que le simple fait d'avoir une personne n'ayant pas fait un long voyage avec nos politiciens traditionnels soit peut-être la garantie d'un tout autre résultat.
Lutherson Beaugé
Rédacteur à LCI
Étudiant à l'Université d'État d'Haïti
Courriel : luthersonbeauge726@gmail.com
