Société : On n'échappe pas aux réseaux sociaux sans laisser de trace !

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                                    Par Evens MATHIEU


Tous les citoyens du monde sont porteurs de messages. Ces messages révèlent leur identité ; leur mode de vie et leur croyance. 


    En effet, certaines font des commentaires tous les jours sur les réseaux sociaux. Des commentaires aussi fastidieux qu'idylliques, des approches aussi logiques que stupide, aussi bienfaisante que néfaste. Cependant, ils ignorent qu'ils laissent des traces sans y prêter la moindre attention. Ils laissent derrière eux des morceaux de leur personnalité, ils s'exposent. Ils oublient que la vie sur les réseaux est aussi une construction identitaire, qu'ils oublient leur vie, leur environnement, leur culture. Notons que de nos jours, le meilleur moyen de traquer les gens reste de passer par les réseaux sociaux, il est rare qu'une personne en ces temps de modernité soit absente des réseaux et ne s'expose pas inutilement et plus que nécessaire. Ils voient et veulent se faire vouloir. Ils commentent et publient des contenus allant de simples remarques à d'énormes sujets polémiques sur les plateformes : Facebook, Instagram, X (anciennement Twitter), Linkedin, TikTok, les blogs et tant d'autres. Mais une question peine encore gagner l'importance qu'elle mérite dans leur esprit ; nos publications et nos commentaires peuvent-elles nous nuire à l'avenir ? Voilà la question dont ce texte est fait l'objet. 


    

De nos jours, les réseaux sociaux occupent une place prépondérante dans le quotidien de nombreuses personnes. Beaucoup l'utilisent à des fins positives, ils vendent des produits de tout genre et certains exposent leur savoir-faire pour anciennement leur propre communauté comme les célébrités et les grandes entreprises. Ils analysent et étudient le marché en fonction de ses besoins. Les réseaux sociaux pour ces figures-là n'est autre qu'un espace de promotion pour valoriser leur produit, leur art et se connecter à des millions de gens sans avoir besoin de se déplacer. Par exemple : Miss Créole Électroménagère une page sur Facebook dédier dans la vente des produits, Rutchelle Guillaume la célèbre icône haïtienne dans le domaine de la musique qui utilise les réseaux pour promouvoir la culture haïtienne et du coup pratiquée son Art ; Hugo Décrypte le célèbre journaliste français qui utilise ces plateformes pour nous informer, le journal live Premye Okazyon et j'en passe. ils utilisent les réseaux pour informer, proposer et promouvoir. À côté de cela, les gens partagent leurs avis en commentaire. Parmi ces interactions, certaines personnes n'y vont pas de main morte et sont capables d'exprimer le pire, qu'elles soient justifiées ou non, aussi bien sous ces publication que sous les opinions de leur homologue-de-réseau. Parfois sans tenir compte des retours de ces interactions.

    Devenues de plus en plus indispensables, certaines personnes voient les réseaux comme un espace de divertissement. Pour les adeptes, les toutes nouvelles inventions ne leur passe pas sous le nez, la barre de notification est gardée à l'œil, leur newsletter passe par tous les algorithmes. Ils sont les premières à connaître les nouveautés, la dernière série de Bridgerton, mon amie Adèle, les ailles de l'ambition. De plus, la musique ne leur ait échappe pas non plus, le denier Clip de Wendyyy, Troubleboy, Medjy, Baky, Fantom, Fatima etc. Les réseaux sont le moyen de rester connecté, au courant. Avec une utilisation accrue de son Smartphone, certaines personnes sont traversées par une nomophobie. 


    Pour en revenir à notre sujet, il faut savoir que sur les réseaux rien ne se perd, se faire oublier dans la vie réelle est possible mais sur ceux ci dès qu'on y est, on y reste. Il est impossible de compter le nombre de personnes qui ont un jour vu leurs passés leur revenir à la face, glorieux ou pas, par moyens des réseaux sociaux. Une ancienne photo compromettante, des vidéos d'un temps que l'on croyait derrière nous, des histoires, des rumeurs, des relevés criminels, sans compter les sex-tapes, nudes, etc. Plus à même de réduire en poussière la vie de ceux qui souhaitaient les enterrer à tout jamais. Et c'est ce que refuse de comprendre la plupart des gens. Sur les réseaux, rien ne se perd, tout se récupère. Le plus proche exemple de l'insouciance par rapport à cette identité virtuelle dans notre société reste une chaîne sur l'app « Telegram », chaîne en pleine expansion sur le web où elle gagnea plus de visibilité et qui est loin d'attirer l'attention qu'elle mérite, du moins pas dans le bon sens. « Haitian Pie » rassemble pas moins d'un millier d'images intimes de jeunes femmes, toutes quasi publiées sans le consentement de ses dernières et cela ne semble pas indigner grand monde, ça se normalise presque. Et chacunes des ses femmes qui tenteront de s'offrir une vie stable vivre dans la peur qu'un jour, ces images, par moyen d'un inconnu, un ami, un ennemi, un membre de la famille, un collègue et peut- être même un patron, soient remises à l'ordre du jour et détruisent tous ce qu'elles ont construit. Et avec les normes sociales de la société haïtienne, l'exposition de ce genre d'intimité au grand public est parfois équivalente à la mort sociale.

 


    En 2016, Ian Ritchie a été condamné par l'autorité canadienne à payer 17 500$ après avoir diffusé une vidéo sur Facebook portant des fausses accusations portées sur son congédiement. Certaines entreprises lors d'un recrutement demandent des liens conduisant aux comptes de leur futur employé pour vérifier l'authenticité des informations mentionnées dans le CV. Quant aux grandes organisations, aux consulats, votre nom suffisait à leur fournir toutes les informations désirées : vos anciens post effacés, vos commentaires. Avec une simple reconnaissance faciale, ils peuvent voir toutes les photos dans lesquelles vous apparaîtrez. Tout ! Une fois qu'une donnée est enregistrée, il peut être retrouvé. Si l'homme a su déchiffrer les secrets de la nature, ce ne sont pas les rouages ​​de ce qu'il a lui même crée qui lui serviront d'obstacles. Les réseaux sociaux son utiles mais aussi dangereux et le pire peut-être évité en gardant en tête que moins on en divulgue, mieux sait et qu'on n'échappe pas aux réseaux sociaux sans laisser de trace.

    Pour sceller ce texte, prenez une maxime Algernon Sidney : «aucune conséquence ne peut détruire la vérité». Cette vérité peut être difficile à entendre pour un bon nombre de personne. Mais dans cette combinaison de chiffres de lettres, de symboles, et de formules qui constituent sa toile numérique, ils n'existent aucun secret, tous ce que vous pensez faire partie du passé, ne l'est que jusqu'à ce que quelqu'un un le découvre. L'utilisation des réseaux, que l'on veuille ou non présente des risques et les dégâts qu'ils peuvent causer peuvent parfois s'avérer irréversibles.    


Evens MATHIEU

Rédacteur "LCI"

Étudiant de l’UEH

evensmathieu.ueh@gmail.com


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