CECREJ, Centre Culturel, et de Recherche pour l'épanouissement de la Jeunesse, est une institution à but non lucratif qui se trouve à Fontamara 47 comme son nom l'indique. C'est un Centre qui donne de la chance aux jeunes depuis 22 ans déjà avec une bibliothèque et divers ateliers : Dance, théâtre, débat, jeu d'échec, cours d'informatique, un studio d'enregistrement... Avec une carte de 250 gourdes pour une année civile les membres ont accès à l'ensemble des activités de la bibliothèque.
En prélude de la Journée mondiale de la danse (29 avril), qui fût fixé par L'UNESCO en 1998, ce samedi 27 avril 2024, le CECREJ réalise une activité culturelle où la danse fût le centre avec les universitaires, une pléiade de danseurs des dizaines de fans qui tournent à son orbite.
C'est à 3h pm que la cloche de la cérémonie va sonner pour démarrer l'activité. Une jeune à voix d'or et radieuse, ANDRE Rebecca formule les propos de bienvenue. Ensuite, ce fût la place du MC du jour, M. Decemard DONIS de débuter le programme avec une causerie sur le thème : Haïti et la Danse. Avec le sujet : Historicité, rencontre de la danse avec Haïti mythes et réalités. Sujet qui sera discuté par M. Beauvoir Frantz étudiant à IERAH/ISERSS en Histoire de l'art et archéologie.
Ce Centre partant de l'histoire de l'homme de la préhistoire jusqu'à nos jours présente la danse comme un art vivant et une mode d'expression. Au début, la danse a été pour l'homme un moyen de communiquer aux dieux, car on était à l'état théologique, et durant la période coloniale en Haïti la danse était un moyen pour les esclaves de rentrer en trans et aussi de rester connecté avec l’Afrique, la terre mère, c'est ainsi différentes danses viennent là-bas : kalinda, Nago... Il a continué en présentant la danse comme un moyen de communiquer avec les autres et aussi une activité qu'on réalise pour le plaisir, tout comme elle est un métier, la danse n'est pas unique elle comporte plusieurs types dont : danse traditionnelle, danse de salon, danse contemporaine...
Dans ces propos sur le compas il rappelle son origine, en disant ce dernier fût créé au moitié du 20ème siècle avec Nemour Jean-Baptiste, c'est un dérivé de la danse dominicaine, c'est une danse avec ses propres rythmes, ses pas et façon de faire. Cependant beaucoup d'haïtien le danse par routine même s'il existe un concours de danse compas professionnel. Un nom non connu fût présenté dans la causerie c'est celui de Harry Polycard initiateur des danses de salon en Haïti en 1980. M. Beauvoir y va très loin en considérant la danse comme le premier art.
M. Nazaire Directeur du centre a aussi intervenu pour nous présenter les nouvelles idées de ce dernier qui propulse la culture haïtienne avant tout, dans un projet de musique qu'il met sur pied, une grande première pour la musique haïtienne, c'est un mixage de deux (2) rythmes musicaux haïtiens: le Compas et le RARA/Racine, ce qu'il appelle le COMPRA, en ce moment selon ses dires, il travaille sur deux (2) musiques Compas avec les jeunes du club, le premier un mixage de compas et de Rara, l'autre un mixage de Compas et de Racine.
Toujours dans la série de causerie un jeune danseur champion ou vis-champion dans divers concours de danse, Modés Beauvoir fut présenté en vue de prodiguer des conseils aux jeunes danseurs tout en partageant son expérience.
Après c'est la pratique qui fût sur la scène, les danseurs défilent comme des chars dans un carnaval au champs de Mars à CECREJ, chaque groupe, chaque artiste son style, son genres et son rythme, comme Kizomba, Tchatcha, bachata, Rumba, danse folklorique, toutes sur une seule scène heureuse de recevoir les pas de chaque danseur et danseuse qui sont portés par le vent des mélodies musicales de tout genre, pour éliminer la cataracte de la saleté et du désespoir dans la tête des jeunes dans un pays couvert d'un soleil noir de misère, de souffrance, d'insécurité de tout genre, de manque de plaisir, et d'espoir. Ces derniers assoiffés de détentes et plaisirs ont présenté leur gourmandise par leurs applaudissements et l'involonté de voir finir une telle activité. L'atelier de danse de CECREJ qui fût à l'honneur avec trois chorégraphies : 2 danses folkloriques et 1 Kizomba.
Face à la descente aux enfers que nous vivons en Haïti, la jeunesse mérite d'avoir une autre orientation, le Ministère de la jeunesse, celui du social, celui de l'éducation et celui de la culture doivent serez les coudes pour présenter un projet politique national pour les jeunes Haïtiens en vue de les diriger vers d'autres activités que celles qui sont malsaines. En effet, les arts, la poésie, la littérature et le sport sont des pistes très intéressantes pour un tel projet sociétal pour l’émancipation des jeunes.
Jimeson AUGUSTE
augustejimeson08@gmail.com
Licencié en sciences de l'éducation
Étudiant finissant au CFEF/spécialisation Math-Physique/MENFP
Étudiant en Administration publique à l'INAGHEI/UEH