Politique: Haïti au bord de l’explosion

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La crise haïtienne porte en elle la peur, le doute, la mort …. de façon exponentielle. Aujourd’hui la société haïtienne est en train de s’autodétruire. Au train où vont les choses dans le pays si les élites haïtiennes refusent de s’asseoir ensemble pour trouver une solution haïtienne rapide à la crise, on serait dans l’impossibilité de trouver ni direction, ni régulation, ni un certain contrôle à tout ce qui se passe dans le pays et comme ça nous allons tous et toutes mourir comme des idiots. 



Et aussi et surtout, quand on se rend compte de l’habitude, du comportement machiavélique d’Ariel Henry, son adresse à la nation dans la nuit du sept (7) février 2024 en est la preuve. En conséquence, son attitude ne serait autre que de conduire le pays au désastre, à la terreur, à l’hyper domination et même à  la disparition pourvu qu’il voulait à tout prix satisfaire ses désirs égoïstes et ceux de son maitre.   


Le pays peut exploser à tout moment : 

Explosion politique 

Un pays est considéré comme une grande entreprise. D’après Henri Fayol une entreprise doit remplir six (6) fonctions : techniques, commerciale, administrative, financière, fonction de sécurité et de comptabilité. Il décompose la fonction administrative en cinq (5) missions : prévoir, organiser, commander, coordonner et contrôler. Si la politique est l’art de bien gérer la cité, pour les politiques haïtiens la politique est l’art de s’enrichir au détriment des intérêts collectifs. Aujourd’hui, la crise haïtienne a pris une proportion incalculable où personne n’a la maitrise de sa trajectoire. La plupart des hommes politiques de ce pays sont des experts en gueule (bouche) et en thème. Ils sont sans vision sur l’avenir. La présence d’Ariel au pouvoir ne fait que plonger le pays au désespoir, au suicide et à la mort.


Ce pouvoir en réalité ne semble que provoquer la colère populaire. Malgré tout, la communauté internationale, plus particulièrement les Etats-Unis à travers son charger de mission veut paralyser les énergies, aveugler les intelligences et décider de stopper la détermination du peuple haïtien de se créer une voie de sortie de crise.   

 

Explosion sociale 

Sur le plan social les contradictions s’accumulent entre ceux qui mangent trop et ceux qui meurent de faim, entre ceux qui commandent et ceux qui sont commandées. Les biens et les propriétés privées ne sont pas garantis, les enfants ne peuvent pas aller à l’école, les hôpitaux sont dépourvus de médecins et de médicaments, la libre circulation des citoyens devient un enjeu majeur, le pays est totalement enclavé par des groupes armés, le peuple est assoiffé de justice et de liberté ….etc. Derrière cet enclavement se cachent la barbarie et la volonté des partisans d’Ariel Henry de se perpétuer au pouvoir pendant que le peuple patauge dans la misère la plus abjecte. Cependant, le peuple haïtien commence à prendre conscience que le projet de l’équipe d’Ariel Henri n’est pas celui d’Haïti. Ainsi, plane le danger de guerre civile parce que les revendications atteignent l’optimum (le sommet). Face aux flots d’informations qui circulent sur le réseau social, le peuple se trouve dans l’obligation de réagir pour se libérer, mais la manipulation et la diversion l’empêchent d’emprunter la meilleure voie (route).     


Explosion économique 

Dans une économie, le besoin d’organiser les échanges est une nécessité. Or, les échanges se font à travers le commerce. On ne peut parler de commerce sans voir d’abord le marché national qui représente une aire géographique restreinte. Aujourd’hui, les entreprises haïtiennes sont dans une situation où le transfert des risques du vendeur à l’acheteur dans le processus d’acheminement des marchandises dans les départements est extrêmement difficile. On constate une absence de marché concurrentiel, gaspillage des ressources financières, faiblesse de la gouvernance, allocation de ressources essentielles au bien-être de l’individu, détournement de biens publics, abus de pouvoir,  dessus du couple collusion/exclusion par rapport au couple union/inclusion, inobservance des lois et du respect des règlements, absence d’opportunités de développement et d’évolution de carrière et négligence du capital humain par les autorités.  


Le bon fonctionnement de la vie des affaires est considéré comme un trou noir. Donc, il est quasiment impossible de parler de la loi civile qui constitue le droit commun et la loi commerciale dans le cas actuel du pays, voire les accords signés et ratifiés par Haïti sur les tarifs douaniers et le commerce à l’élimination de discrimination en matière de commerce internationale sur la promotion et la protection des investissements étrangers (APIE), de libre échange (ALE). Montesquieu disait : << l’effet naturel du commerce est de porter à la paix>>. Cependant, l’effet du commerce en Haïti est synonyme d’exclusivité et de marchandage. En fait, les biens publics sont d’importance capital dans les économies et cela relève plus de l’engagement vis-à-vis de la collectivité. Or, dans notre cas les biens publics ne sont pas au service de la majorité. En effet, les politiques de développement depuis environ 38 ans sont allées d’échec en échec. 


De ce fait, l’égalité de l’accès aux richesses que prônent les paisibles citoyens conscients, engagés et responsables dans le pays ne pourra être réalisée que par un recul, une baisse d’appétit des plus riches. 


Explosion technologique 

Sur le plan technologique Haïti s’expose à un désastre sans mesure. Pour respecter les contraintes techniques et le timing, le choix des technologies employées est indispensable. Quel est notre choix technologique au niveau de l’administration publique ? Avons-nous un système d’information ? Avons-nous des lois adaptées à la nouvelle réalité technologique ? Si non pensons-en ou pourquoi  ne l’a pas pensé ?

Vous vous rappelez du récent scandale du Fond National de l’Education (FNE) avec son technicien en informatique, celui de l’UNIBANK. Pourriez-vous imaginer les nombreuses dérives technologiques au sein de la DGI, de l’APN, de la Douane, des ministères…....etc. on pense qu’à l’individualité plutôt qu’à la collectivité. Les dirigeants ne comprennent pas que nous avons un patrimoine à protéger et à sauvegarder, qu’est Haïti. La sécurisation désigne les politiques, les dispositifs et les mesures techniques qui peuvent être appliqués afin de bloquer l’accès non autorisé, les modifications, le vol ou les dommages physiques qui peuvent être infligés aux systèmes informations. Il est possible d’assurer la sécurité des matériels informatiques en les stockant dans des salles réservées auxquelles seuls des individus autorisés peuvent accéder. Des dispositifs de protection spécifiques peuvent être installés pour lutter contre les incendies, les températures extrêmes, les fluctuations d’humidité et les perturbations électriques. Les logiciels informatiques, quant à eux, peuvent être sécurisés par des contrôles de sécurité des programmes afin d’empêcher leurs modifications non autorisées à l’intérieur des systèmes de production. Il nous faut un système d’information répondant à la dimension de notre vision pour le futur.   


En substance, nul n’est plus dangereux pour le pays que les apatrides, les marchands de pays, les agents internationaux, les serviteurs fidèles et sincères de la communauté internationale, les insouciants des conséquences néfastes que l’inaction de l’équipe d’Ariel Henry qui se comporte en Roi a sur le pays contre les hommes et les femmes armés. Le moment est arrivé de promouvoir une nouvelle organisation de la cité. Face à cette situation il revient au peuple haïtien et à chacun en particulier d’en prendre conscience afin de supprimer la peur si on veut réellement diminuer les douleurs. Il faut résoudre le problème à la racine pour éviter Haïti de tomber au bout du tunnel. J’ai l’habitude d’entendre souvent qu’en politique on ne baigne pas deux fois dans la même rivière. Nous avons tellement de cadres bien formés ici et partout dans le monde, n’est-ce pas le moment idéal de valoriser le capital humain ? 

Haïtiennes et haïtiens de partout, construisons notre pays, car notre bien-être en dépend.

 

Me Masly DORCELY, Av

maslydorcely@gmail.com/dorcely78@yahoo.fr/5093695517/ 37369336   

Fait à Port au Prince, le 7  Février 2024

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