Ce dimanche 12 novembre,
les signataires de l’accord de Montana ont organisé une rencontre à l’hôtel
Montana en vue de réfléchir sur la crise sociale, politique, économique et
sécuritaire du pays.
Cette rencontre a été
réalisée en parallèle avec celle organisée sur la même thématique par la
délégation des émissaires de la CARICOM et des différents acteurs de la société.
Dans celle-ci, l’économiste Fritz Alphonse Jean, le président qui a été élu depuis
belle lurette par les membres du dit accord, a déclaré qu’il est impossible de
confier l’organisation des prochaines élections crédibles, honnêtes,
transparentes et démocratiques pour le renouvèlement du personnel politique à l’équipe
au pouvoir, dirigée par le premier ministre de facto Ariel Henry. Car, il a
estimé que le Docteur Henry n’a pas la capacité adéquate pour assurer une telle
tâche.
L’ancien gouverneur de la banque centrale en a profité pour dresser le tableau de la situation sociale, politique, économique et sécuritaire du pays. Un tableau très sombre, tel qu’a décrit M. Jean. Ceci oblige de nombreux jeunes et autres à dépenser de fortes sommes pour laisser le pays en vue de se réfugier ailleurs, notamment dans la Caraïbe et dans l’Amérique latine, en quête d’un mieux-être.
À titre d'illustration,
l'économiste a avancé que 91 millions de dollars ont été dépensés par certaines
familles haïtiennes désireuses de quitter Haïti pour se rendre à Nicaragua. Fort
de cela, Fritz Alphonse Jean a encouragé la population en général, les
organisations de la société civile et les organisations de base en particulier à
maintenir le flambeau de la mobilisation afin de sortir le pays dans ce
bourbier qu’il n’a jamais connu auparavant.
Par ailleurs, le
président élu de l’accord de Montana a salué les séries de sanctions prises par
l’International contre des membres du secteur privé et de la classe politique
haïtienne. Des sanctions qui mettent à nu certains acteurs économiques de la
société qui ont contribué à la détérioration du climat sécuritaire du pays, si
l’on croit M. Jean. Ces sanctions ouvrent la voie pour redéfinir les règles à
adopter afin de relancer l’économie haïtienne, a ajouté l’ancien gouverneur de
la BRH.
L’Ancien sénateur
Francenet Dénius et le syndicaliste Josué Mérilien, deux alliés de l’accord de
Montana qui ont pris part à cette activité, ont demandé au président élu de
l’accord de Montana de s’impliquer davantage dans la lutte pour trouver une
solution dans la crise politique actuelle.
Gabrielle
René