À
l'occasion de son 27e anniversaire, Romy Jean François nous offre son
premier recueil de poèmes paru chez Rasin Editions, sa propre maison d'édition.
Ce mardi 10 octobre, Romy signe « Inana fas lorizon » à Gressier
précisément à la bibliothèque Johnson et Jefferson de Colombier
10 au prix de 1000 Gourdes de 4h à 6h p.m. Bref entretien avec le jeune
écrivain-poète carrefourois qui a déjà paraphé en 2021 son premier
ouvrage titré “ Nan lakou zombi veste ”.
-Les Cahiers de l’Inaghei : Qu’est-ce
qui a inspiré le titre de votre livre ?
-Romy Jean François : Étant un grand passionné d'histoire et de géopolitique, je me suis intéressé à plusieurs civilisations parmi lesquelles La Nubie – dirigée par des femmes fortes – qui est une civilisation rivale à l'Égypte ancienne et la civilisation sumérienne dont je suis tombé amoureux de leurs histoires, de leurs inventivités et surtout de leurs mythologies. Cet intérêt ou cet amour démesuré pour ces deux civilisations m'ont poussé à porter un regard sur la force et le leadership des dirigeantes nubiennes et aussi me pencher sur la place prépondérante qu'occupait Inanna aux yeux des Sumériens. Et, dans une démarche comparative entre ces femmes, – qui ont marqué l'histoire et les femmes haïtiennes qui ne cessent de combattre face aux aléas de la vie, aux préjugés et à la discrimination, – j'ai décidé de les appeler dans le nom divin d'Inanna représentant la déesse de l'amour, du sexe, du ciel et de la guerre.
-LCI : Que signifie le titre de votre
livre ?
-LCI : Quelle a été votre inspiration
pour l’idée?
-RJF : Pour écrire ce livre, j’ai été inspiré par la force, le courage et la détermination de plusieurs femmes de mon entourage. J’ai voulu rendre hommage à plusieurs autres femmes qui ont marqué l'histoire féministe haïtienne et aussi faire passer mes frustrations vis-à-vis de l'état face à la précarité, le laisser pour contre et le laxisme des dirigeants en ce qui a trait à la prise en charge des femmes et des enfants dans les milieux défavorisés. J’ai également fait l'apologie du corps, de la voix et mes sentiments à l'égard de plusieurs femmes qui ont partagé ma vie.
-LCI : Quelle partie de votre livre vous a donné le plus de temps difficile?
-RJF :
La mise en page du livre m'a pris beaucoup de temps vu que j’ai dû adapter les
dessins de Robby Blay, le dessinateur qui a illustré le livre, dans différentes
parties du livre.
-LCI : Quelle est votre expérience avec la publication de votre livre?
-RJF :
C’est officiellement mon deuxième livre. J’espère que le public appréciera ce
travail qui m’a pris plusieurs mois et surtout qu'il décide d'emblée de se
procurer le livre en grande quantité vu qu'un créateur ne peut survivre sans la
vente de son œuvre. J'attends également les critiques de tout part pour mieux
aiguiser ma plume.
-LCI : Quels éléments de l’écriture sont les plus importants pour vous ?
-RJF :
La création de nouvelles images choquantes et du même coup agréable à lire pour
présenter une réalité qui est accessible à tous.
-LCI : Qu’aimeriez-vous que vos lecteurs sachent?
-RJF : J'aimerais que mes lecteurs sachent que la vie d'un (e) jeune écrivain (e) n'est pas facile, c’est une lutte quotidienne. La meilleure façon d'apporter leurs aides, c’est de continuer à nous lire, à recommander nos œuvres auprès de leurs amis et surtout nous inviter à exposer nos livres tout en prenant la parole dans des activités lucratives.
Propos
recueillis par Garens Jean-Louis
jgarens2@gmail.com