Par Garens Jean-Louis/LCI
Lors de la finale de la Coupe du Monde de
football féminin, le président de la Fédération espagnole de football, Luis
Rubiales s’est retrouvé au cÅ“ur d’un scandale où on le voit embrasser Jenni
Hermoso, capitaine de La Roja. Ce baiser – qualifié de « forcé » – a
défrayé la chronique depuis ce soir. Remettant ainsi en cause la notion du
consentement qu’il s’agissait oui ou non d’élan d’émotions.
Pour sa part, la FIFA aurait demandé la
démission du dirigeant espagnol. De son côté, Luis Rubiales s’obstine à garder
son poste de président, affirmant qu’il ne démissionnera pas. Pour sa défense,
l’homme de 46 ans souhaite comparaitre devant le Tribunal arbitral du sport
(TAS). Pour ainsi dire, il aurait qualifié d’idioties toute cette vague de
polémiques à son égard. Pour sa part, la
star espagnole – vainqueure de la Coupe du monde – reçoit un lot de soutiens de sportifs des
deux sexes.
Pas des moindres, l’affaire Rubiales
semble prendre une tournure d’État. Car, la ministre de l’Egalité du gouvernement espagnol, Irene Montero, considère
le baiser sans consentement comme une forme de violence sexuelle. Malgré ses
excuses publiques, Rubiales ne convainc pas l’actuel Premier ministre espagnol,
Pedro Sánchez.
Suite à une
assemblée générale extraordinaire consacrée à ce «
baiser forcé », plusieurs membres de la Fédération royale espagnole
de football (RFEF) ont présenté leur démission en soutien à leur président.
Dans un communiqué, la FIFA annonce une suspension pendant 90 jours minimum
avec effet immédiat contre Rubiales.
Par
ailleurs, ici en Haiti, on ne saurait oublier l’affaire concernant Yves
Jean-Bart. L’ancien président de la Fédération haïtienne football (FHF), –
accusé d’abus sexuels sur mineures – a été suspendu pendant un certain temps
par la FIFA en mai 2020. Puis, en novembre 2020, la FIFA aura prononcé une interdiction
à vie à l’encontre de Jean-Bart sur son droit d’exercer des fonctions liées au
football prononcée sur la base de ces allégations. Laquelle interdiction sera
annulée par le même tribunal en février 2023 suite à des menaces proférées
contre des témoins.
Puisse
cette affaire aussi polémique soit-elle donner la voix à toutes celles et tous
ceux qui auraient été victimes d’abus et de violences sexuelles sous quelques
formes que ce soit. Quoiqu’il en soit, la femme harcelée n’a pas à se sentir
honteuse. Même en cas de viol, la victime doit pouvoir sortir de son silence,
ravaler son dégoût pour dénoncer. Cette affaire reste le #MeToo espagnol de
l’année.