Acculé dans ses derniers retranchements au terme d' une situation explosive comparable, près d' un siècle plus tard, à celle du président Faustin Soulouque s''insurgeant contre les diktats des frères Ardouin, pères géniteurs de la Politique de doublure en Haïti, monsieur Jovenel Moise, bien tardivement, sans les moyens de sa politique, cherche en une ultime tentative à susciter, à provoquer une lutte des classes entre la majorité des démunis à peau noire et les privilégiés de toujours formant la classe des Escrimeurs et Jongleurs socio- économiques riches assassins vivant aux coches de notre société raciste si vilement exploitée par la mûlatraille post- coloniale incurable....
Après avoir vécu d' amour comme du reste l'avait fait jadis ce con de Paul Magloire avec les contributeurs financiers de sa campagne électorale, Jovenel Moise en bon petit nègre déviationniste et renégat intraitable découvre lamentablement que l' historien sociologue, poète griot de son état et étudiant à la Faculté de médecine d'alors, le docteur François Duvalier , en sa poésie célèbre:" Les sanglots d' un exilé" avait mis à nu pour toujours les éléments constitutifs du drame irréconciliable qui depuis Toussaint et Rigaud opposent deux catégories d'haïtiens.
L'on doit aujourd'hui bien se payer la tête de monsieur Jovenel Moise et de sa clique de bandits sociaux qui , dans leur délire subjectif, s' étaient mis en tête que ceux-là qui, dans la Saint- Domingue Française possédaient déjà le tiers des terres puis le quart des esclaves, renonceraient à leurs tendances exclusivistes dénoncées si virilement par François Duvalier/ Lorimer Denis dans: " Le problème des Classes à travers l'Histoire d' Haïti"...
L’arrogance de Dimitri Vorbe et autres monopoleurs du même gabarit remet d’emblée sur la scène les Vérités brulantes circulant dans les ouvrages de Placide David, de Louis Joseph Janvier, d’un Démesvar Délorme pour ne citer que ces princes de la pensée.
La conjoncture d'autodestruction que vit actuellement le pays, vient rappeler fort à propos aux hommes des classes moyennes faisant l'école buissonnière des Grandes Méthodologies Duvergériennes des Sciences Politiques que: les luttes sociales sont toujours l'expression d'oppositions idéologiques puisant leur source dans l'historicité des questions relatives à la séparation des biens et à l’accès aux privilèges.
Une fois de plus, gloire soit rendue à Marc Bloch et Lucien Febvre, fondateurs de L'École des Annales en1928 en France, qui établissaient comme fondement inébranlable de La Nouvelle Histoire le principe à savoir: « L'histoire est d'abord et avant tout l'histoire des mentalités ».
Le Système capitaliste qui, désagrège inébranlablement le tissu social des pays du Tiers- monde, perpétue la mentalité d’accaparement, du profit inhumain et du mépris social des opprimés à partir de ce que Karl Marx appelle l'arriérisme des modes de production.
En livrant dès le départ l’État-nation aux appétits gloutons de la lumpenbourgeoisie rétrograde d’Haïti, Jovenel Moise s'assimila aux Fossoyeurs de la patrie.
The last but not least, il s’agit des mêmes catégories d’individus dont les noms défilent dans les pages du remarquable ouvrage de Max Antoine: « Lysius Salomon Jeune, martyre de sa race et de sa classe... ».
Des hommes qui, à aucune des étapes de notre Histoire, n'ont voulu réduire leurs privilèges fut-ce d’un iota, et qui, à cet égard, ont toujours préféré l'opprobre de l'occupation à l'abolition de leurs jouissances scandaleuses au milieu de la misère horrible vilipendée par La Bruyère à la fin du 17ème siècle.
Perdu pour lui et pour les siens, Jovenel Moise va suivre le cours de son destin de nègre sans race pour répéter le politologue émérite René Piquion, doyen de L’Ecole Normale Supérieure.
À tous ceux-là tributaires du même idéalisme subjectif sanctionné par le marxisme révolutionnaire... à tous ceux-là qui s'illusionnent en croyant que dans un pays anciennement colonisé, la question de couleur ne fait pas partie, comme à Cuba, du bloc moteur du mouvement de libération de la conscience sociale, nous rappellerons ici que L' homme du Trou du Nord est abandonné de tous sur le radeau de sa perte inéluctable d'abord pour avoir été selon les termes de Frantz Fanon : un « Peau noire, masque blanc ».
Au regret, maître es singeries ignorant des réalités transcendantales et incontournables!!
Docteur Henri- Robert STERLIN,
Buildarpolitologue,
Professeur à l’INAGHEI