Jackson MERINOR est le 3e de sa promotion -2015-2019- après le Politiste James FLEURILUS et l’administrateur Bendy HILAIRE, à soutenir son travail de fin d’études à l’INAGHEI, ce 14 Juillet 2020 avec une mention « Excellent », soit une note de 92/100.
Devant un Jury composé de Pierre Motler Saint-Jacques (Président), Malherbe CHARLES (Lecteur critique) et Gabriel HAERARD (Directeur), le licencié en Science Politique a fait un état des lieux de la coopération Haitïano-taïwanaise en la situant dans le cadre des Objectifs de Développement Durable, d’où l’intitulé de son sujet : « La Coopération Haitïano-taïwanaise au égard des Objectifs de Développement Durable au cours de la période allant de 2009 à 2019 ».
Autour d’un argumentaire structuré en 5 chapitres, le travail du politologue a le mérite de se situer dans le cadre de réflexions dans cette thématique avec un apport à l’histoire de la coopération à faire apparaître des engagements plus inattendus et moins visibles, portés par de nouveaux acteurs concernés dans le cadre logique de suivi et de mise en œuvre des ODD.
D’abord, dans le premier chapitre, il cherche à passer en revue non seulement un ensemble théorique et de concepts jugés utiles et nécessaires pour appréhender le phénomène et l’inscrire véritablement dans son contexte, mais aussi, une série de considérations d’ordre méthodologique essentielles à tout travail de recherche.
Ensuite, il a proposé, dans le deuxième chapitre, une présentation des Objectifs de Développement Durable qui orienteront jusqu’en 2030 les actions relatives au développement durable à l’échelle mondiale et sur la base desquels il a cadré plus loin sa compréhension de la Coopération Haitïano-Taïwanaise. Selon lui, ce chapitre n’a pas la prétention de tout faire ressortir comme` enjeux liés aux ODD, mais tient compte d’une série d’approches fondamentales comme les dimensions, concepts et principes du développement durable, l’historicité des ODD (sommet de la terre, sommet du millénaire, Conférence des Nations Unis sur le Développement Durable, Rio+20), les principaux acteurs du développement durable, Les 17 objectifs de Développement Durable avec les principales cibles pertinentes pour les gouvernements locaux et la coopération en matière de développement dans le cadre du programme de développement durable.
Plus loin, le troisième chapitre fait un peu d’histoire sur La République de Chine et permet de mieux cerner le cadre légal de la coopération avec une identification des domaines prioritaires d’action dans lesquels plusieurs projets ont été mis en place, a savoir, la coopération technique, l’assistance humanitaire, les prêts et investissements, l’éducation et la formation internationale.
Si le 4e chapitre aborde la coopération haitïano-taïwanaise au regard des ODD en présentant ses principaux avantages, inconvénients et quelques indicateurs sur les objectifs de développement durable en Haïti, le 5e chapitre, quant à lui, se propose de faire un résumé des différents points de vue considérés tout au long de ce travail et tient lieu de faire une série de recommandations dans une perspective de proposition en vue de pouvoir combler les écarts et de corriger les failles éventuelles d’une telle coopération.
D’une certaine manière, chacun de ces chapitres est abordé comme un tout, et se conclut sur des considérations qui lui sont spécifiques.
Par ailleurs, ce travail cherche aussi à nourrir des réflexions autour de l’avenir de la coopération dans la mesure où elle aurait des effets sur différents enjeux en ce qu’elle contribuerait à les définir, à modifier des rapports de force, à infléchir ou à précipiter des trajectoires politiques. Cette clé de lecture, nous semble-t-il, s’est révélée, particulièrement adaptée pour étudier les stratégies pour combler les écarts de l’aide, mais aussi des besoins de financement additionnel pour atteindre les ODD en Haïti.
Toutefois, ce travail s’est réalisé dans un contexte particulier et dans un temps record où l’actuel licencié en Science Politique s’est donné à fond en vue de proposer ce travail de qualité et remarquable à la portée de la communauté universitaire. De plus, A part Jean Guy-Marie Louis ayant réalisé un travail sur une telle thématique, le politologue s’affiche en 2e dans la liste et compte l’approfondir dans quelques apports et prolongements possibles.
En effet, comme précisé dans le dernier article publié le 25 juin de l’année en cours dans les colonnes de « Les Cahiers de l’INAGHEI », Bendy Hilaire, licencié en Sciences Administratives avec une mention « Excellente », à travers son mémoire de sortie a raisonné la voix de la modernité au sein des Archives Nationales d’Haïti. Dans ce travail, il considère la création d’une Direction des Ressources Humaines et le renforcement de la direction technique des ANH comme l’un des facteurs décisifs pouvant faire viburer le processus de modernisation de cette prestigieuse et historique institution vielle de plus de 150 ans. Ce travail aussi original qu’il puisse être reste et demeure un outil à la fois stratégique et technique pour faire accélérer la réforme de l’Etat enclenchée depuis plusieurs décennies.
De cette considération, sur la même lancée, le nouveau Licencié en Sciences politiques, Jackson MERINOR, a su séduire tant scientifiquement que méthodologiquement les grands esprits dans ce domaine tout comme c’est le cas pour le Politologue James FLEURILUS en rendant intelligible les enjeux géostratégiques et géopolitiques des relations diplomatiques Haitïano-Vénézuéliennes dans le contexte géopolitique Chaviste de 2006 à 2013 dans son travail de mémoire à l’INAGHEI le 19 juin passé où il a obtenu après l’examen critique du Jury la mention « Très Bien ».
Sans nul doute, le Politologue James FLEURILUS, l’Administrateur Bendy HILAIRE et le Politologue Jackson MERINOR arrivent à percer le mystère de la rédaction de leur mémoire pour la promotion 2015-2019 après que le Politologue Johnley ISRAEL, l’Administrateur Oniscar LABOCHE et le licencié SMITH l’ont fait pour la promotion 2014-2018.
Parallèlement, Monsieur le politologue Jackson MERINOR, continue à percer le mystère de la connaissance afin de mieux contribuer à la restructuration de notre système politique et la diplomatie haïtienne. Et, par sa capacité, on arrive à paraphraser Protagoras en disant « l’homme est la mesure de toutes choses ».
Somme toute, on ne saurait laisser sous silence le brillant passage qu’il a eu à l’INAGHEI : du Comité des Étudiants à la représentation du département des sciences politiques, passant par l’organisation de diverses activités tant qu’académiques que para académiques – séminaires, activités culturelles, séances d’orientation processionnelle, Coordination de la Préfac de l’Institut à deux reprises (2018 et 2019)- jusqu’à la Coordination de « Les Cahiers de l’INAGHEI », Jackson MERINOR demeure parmi les grands esprits qui marqueront à jamais l’histoire de l’Institut.
Bravo MERINOR !
James FLEURILUS,
Politologue, Mémorand en Sociologie