
Ce qui était anormal devient normal et s’érige en règle. La corruption et l’irrespect sont devenus les maîtres-mots de la pratique du genre humain du fait du bannissement des mœurs et des valeurs morales. Les institutions deviennent tellement fragilisées qu’on a l’impression qu’elles semblent ne plus exister. Chez nous, c’est la pagaille. On est en train de creuser notre propre tombe alors qu’ailleurs, d’autres pays créent un avenir meilleur pour les jeunes en garantissant le bien-être collectif à travers le développement durable, en s’inscrivant dans un schéma de planification et de structuration globale.
Il fût un temps ou chez nous on se mettait d’accord sur l’orientation à donner à notre société ; l’éducation et la formation de nos jeunes y occupaient une place de choix, dans nos familles et nos communautés les jeunes ne s’inquiétaient point de leur avenir….

Désormais, se former ne suffit plus, il faut être parrainé pour trouver son emploi. Etre compétent ne suffit plus, il faut vendre sa loyauté à un dirigeant médiocre jouissant de tous les privilèges du pouvoir ; Avoir de la conviction ne tient plus, il faut se laisser entraîner par les valeurs immondes de cette société…
En outre, Comment admettre que l’Administration Publique Haïtienne regorge de 95% crétins et de crapules sans diplôme alors que l’excellence académique aurait dû primer ? Pourquoi autant de jeunes formés au chômage alors qu’ils auraient pu se mettre au service de l’Etat ? Pourquoi le diplôme universitaire ne vaut plus rien par rapport à la militance ?
En fin de compte, cette société est loin d’être celle profitable à l’émancipation de notre jeunesse. Celle-ci doit cependant s’engager dans ce combat pour éliminer ces pratiques et monter une nouvelle facette des réalités sociales et politiques. L’Etat dans tout ça, doit accorder la priorité aux politiques publiques en vue de favoriser le développement durable. Les institutions doivent retrouver leur rôle d’antan…et encore une fois, la jeunesse doit pouvoir décider véritablement de son sort ; soit elle vit, soit elle meurt. Elle a de toute façon le droit d’accepter ou de ne pas accepter la condition dans laquelle elle vit.
Etudiant en Administration Publique / INAGHEI
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